La poésie à la rencontre des élèves
Le 23 mars 2016, la HEP Vaud s’est associée au Printemps de la poésie pour une table ronde sur l’actualité de la poésie et de sa pratique à l’école. Nous avons commencé par ce biais à nous interroger sur une didactique de la poésie dans le parcours scolaire en Suisse romande.
Définir la poésie n’est certes pas chose facile. Où réside-t-elle? Dans les textes, dans la voix, les teintes d’un paysage, ou encore l’intensité d’une relation?
Omniprésente dans les premières années scolaires, la poésie se voit souvent reléguée à l’arrière-plan du récit ou de l’argumentation. Pour certains, elle est un art lyrique; pour d’autres, une technique formelle – entre jeu d’enfant et alchimie réservée à de rares initiés. Trop ludique, ou trop sérieuse, la poésie?
Stimuler chez les élèves la créativité et l’ouverture
L’enjeu de cette table ronde n’était pas de trancher, mais de parier sur sa grande diversité et sur sa charge d’étonnement comme une expérience du langage à même de stimuler chez les élèves la créativité et l’ouverture à la complexité du monde.
À l’heure où l’école est de plus en plus bercée par un impératif d’intelligibilité et d’utilité, il importe de défendre la place de la poésie. Comment rendre sensible la force et la diversité de ce corpus de textes, perçu trop souvent comme austère, ou anecdotique?
C’est à cette question qu’il s’agissait de réfléchir en compagnie de Nathalie Rannou (Maître de Conférences en Langue et littérature, Université Grenoble-Alpes), Alain Rochat (maître de français au gymnase, éditeur et poète) et Antonio Rodriguez (professeur de littérature française, UNIL, et poète).